C’est la Syrie qu’on assassine !
Écoutez jeunes gens !
Entendez-vous ce cri qui déchire le ciel sombre d’Alep ?
Entendez-vous ce hurlement de douleur ?
Une frêle silhouette seule au milieu des décombres
Le visage poupin tout chiffonné inondé de larmes
Le chétif corps écoué par des spasmes violents
Un petit garçon, seul
Sur les visages ridés, fripés de vieillards au regard éteint, infiniment triste
Coulent lentement des larmes
Il pleut sur Alep
Des bombes qui n’épargnent
Ni innocents, ni truands
Ni petits, ni grands
Tout s’effondre, comme cette cité d’Alep
Qui fut jadis l’orgueil d’une Syrie enviée et adulée
Jusqu’à ce qu’un matin la mémoire leur soit revenu
Des rebelles formés et armés au nom d’un peuple
Qui meurt aujourd’hui sous les balles de ces mêmes rebelles
Un boulevard largement ouvert aux terroristes
Il pleut sur Alep
Des bombes qui n’épargnent
Ni innocents, ni truands
Ni enfants, ni parents
Tout n’est que pleurs, désolation
Indignation, et révoltes
Parlez-moi de la Syrie des classes moyennes aux solides bagages intellectuels !
Parlez-moi de ce pays au patrimoine culturel immense !
Orgueil d’Orient !
Pays du tapis fait main
Célébré dans le monde entier pour son artisanat
Parlez-moi des draps de Hana !
Parlez-moi du château de Krack !
Parlez-moi du souk-Al !
Parlez-moi de Palmyre!
Parlez-moi de la citadelle d’Alep !
Parlez-moi du savon d’Alep !
Ô Alep !
Que reste-il de cette Syrie là ,
De ce peuple enlisé dans une guerre « civile »
Qui ne s’explique pas ?
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